La procédure de redressement judiciaire s’adresse aux entreprises en difficulté en état de cessation de paiement dont la situation n’est pas irrémédiablement compromise.
Votre entreprise est dans l'impossibilité de payer ses dettes avec son actif ? On parle de cessation des paiements. C’est le moment de réagir et vous avez raison de venir chercher des réponses dans ce guide. Le redressement judiciaire est la première procédure de traitement des difficultés des entreprises qui peut à la fois être déclenchée par le débiteur (personne morale ou physique exerçant une activité commerciale, artisanale, agricole, libérale, associations, entreprises individuelles...), mais également à la demande de tout créancier public ou privé ou par le procureur de la République lui-même.
C’est une procédure lourde qui ressemble fortement à la procédure de sauvegarde notamment pour tout le procédé de la période d’observation qui dresse un bilan économique et social de l’entreprise et instaure des mécanismes techniques tels que la poursuite de l’activité avec les dirigeants actuels, gel du passif etc... Cependant les conditions d’ouverture de cette procédure sont propres au redressement judiciaire. Votre entreprise doit se trouver en cessation des paiements depuis plus de 45 jours et doit avoir une chance d’être redressée.
Qui peut demander l'ouverture d'une procédure de redressement judiciaire ?
Contrairement aux procédures de prévention des difficultés, l’ouverture d’une procédure de redressement peut être à l’initiative :
-
du dirigeant de l’entreprise en difficulté (dans les 45 jours au plus tard suivant la date de cessation des paiements sous peine de sanctions) ;
-
d’un créancier (sauf si une procédure de conciliation est en cours) ;
-
du procureur de la République (sauf si une procédure de conciliation est en cours).
Période d'observation
Le jugement d’ouverture ouvre la période d’observation où la situation du débiteur est analysée. Pendant la période d’observation, des licenciements économiques peuvent intervenir s’ils revêtent un caractère urgent, inévitable et indispensable. A défaut, il faut attendre la mise en place du plan de redressement.
Si pendant la période d’observation, la situation de l’entreprise en difficulté s’avère irrémédiablement compromise, le juge peut prononcer la conversion du redressement judiciaire en liquidation judiciaire.
Plan de redressement
À la suite de la période d’observation, le Président du tribunal pourra décider d’instaurer un plan de redressement d’une durée de 10 ans (15 ans pour les activités agricoles), d’établir une cession totale ou partielle de l’activité, de basculer vers une procédure de liquidation judiciaire, ou alors de clôturer de la procédure si l’entreprise détient un actif disponible supérieur à son passif exigible.
Le plan de redressement, à l’instar du plan de sauvegarde, va mettre en place les différentes actions à mettre en œuvre pour assurer le redressement de l’entreprise (cession d’une partie de l’activité, plan de financement, apurement du passif etc.).
Quels sont les objectifs de ce plan de redressement ?
Si le Président du tribunal arrête un plan de redressement, ce dernier reposera sur 3 objectifs majeurs :
Ces objectifs constitueront les missions premières des mandataires et administrateurs de justice en charge du redressement de votre entreprise.