La première différence notable entre ces deux statuts juridiques est la composition de leur capital social. Pour rappel, le capital social d’une société est composé de l’ensemble des investissements que l’associé a effectué lors de la création de la société et en contrepartie desquels il a reçu des titres (parts sociales ou actions) lui accordant des droits et des obligations dans la société. Il faut savoir que le capital social d’une EURL est réparti en parts sociales, tandis que celui d’une SASU est réparti en actions.
Ces différences de titre entraînent des régimes de cession et d’imposition très différents. Alors qu’une cession de parts sociales est très stricte et encadrée, la cession d’actions est beaucoup plus souple et libre. De plus, suite à l’achat de parts sociales, l’acheteur est soumis à un droit d’enregistrement, c'est-à-dire un impôt à payer, s’élevant à 3% du prix de cession. Alors que pour les actions, le droit d’enregistrement est de 0,1% du prix de vente.
Une autre différence majeure entre l’EURL et la SASU est liée au régime social de leurs dirigeants. En effet, lorsque l’associé unique est dirigeant, son régime social va être considérablement différent selon la forme de la société.
Pour une EURL, le gérant associé unique n’est pas considéré comme salarié, ce qui signifie que sa protection sociale sera moins avantageuse. En revanche, la rémunération du gérant associé-unique est généralement plus élevée. Les formalités liées à sa rémunération seront également plus simples puisqu’il suffira de remplir la déclaration des indépendants (DSI).
Pour la SASU, le président associé unique est un travailleur assimilé-salarié, ce qui signifie qu’il aura une protection sociale avantageuse puisqu’il sera rattaché au régime général de la sécurité sociale, en contrepartie, sa rémunération nécessite une véritable gestion de la paie avec notamment l’établissement de fiches de paie ou encore les déclarations de cotisations sociales mensuelles.