Voici certaines sanctions que vous pouvez prévoir et inclure dans votre règlement intérieur si vous y êtes soumis, notez qu’elles ont un niveau de gravité différent :
- L’avertissement : sanction disciplinaire la moins sévère par laquelle vous informez votre salarié des manquements que vous lui reprochez et lui demandez de changer de comportement. Un entretien préalable n’est pas obligatoire pour l’avertissement, mais peut-être prévu par votre convention collective. Prenez-en connaissance avant de sanctionner le salarié.
- Le blâme : sanction disciplinaire qui respecte les mêmes formes et conditions que l’avertissement. Cette sanction sera inscrite dans le dossier du salarié. L’entretien préalable n’est pas obligatoire, mais possible si vous le souhaitez.
- La mise à pied disciplinaire : par cette sanction vous suspendez temporairement le contrat de votre salarié en le « mettant dehors » pendant une certaine durée. Vous devez prévoir et indiquer la durée maximale qu’elle peut atteindre. Dans les entreprises d'au moins 20 salariés, et qui soumises à l'établissement d'un règlement intérieur, la durée de la mise à pied doit y être expressément indiquée. Pendant cette période d'exclusion de l'entreprise, votre salarié n'a pas à être rémunéré (vous ne lui offrez pas des vacances !). Vous devez le convoquer à un entretien préalable et suivre la procédure disciplinaire.
- La mutation disciplinaire : avec cette sanction vous changez le poste de travail du salarié en le mutant, dans un autre lieu par exemple, ou en le changeant d’établissement. Si vous décidez de le muter hors de sa zone géographique et qu’aucune clause de mobilité n’était prévue dans le contrat, vous devrez avoir l’accord préalable du salarié. S’il refuse cette mutation, vous pourrez changer de sanction disciplinaire, mais devrez à nouveau suivre la procédure disciplinaire ou alors annuler la sanction.
- La rétrogradation : vous déclassez votre salarié et le positionnez à un poste de qualification inférieure à celui qu’il occupait au moment de la faute avec un salaire inférieur, en théorie. Vous modifiez donc son contrat de travail ce qui nécessite son accord.
- Le licenciement pour faute : vous pouvez enfin prévoir le licenciement pour faute du salarié. Vous devrez alors suivre la procédure de licenciement et veiller à ce qu’il y ait une cause réelle et sérieuse.