Pour donner son accord, le salarié ne doit avoir subi aucune pression ni menace d’aucune sorte. Si c’est le cas, l’administration et le juge considéreront que “son consentement est vicié”, c'est-à-dire que l'accord n'est pas complètement volontaire.
Les vices du consentement peuvent être nombreux. Par exemple, constituent un vice du consentement les situations suivantes :
- proposer la rupture conventionnelle à un salarié victime de harcèlement moral ;
- menacer le salarié d’un licenciement préjudiciable à la poursuite de sa carrière s’il n’accepte pas la rupture conventionnelle ;
- engager une procédure de licenciement disciplinaire et infliger une sanction injustifiée quelques semaines avant la signature de la lettre de rupture ;
- faire recopier un modèle de lettre de demande de rupture conventionnelle à un salarié qui maîtrise mal le français ;
- compter sur l’état dépressif d’un salarié pour lui faire accepter la rupture ;
- humilier ou insulter publiquement le salarié ;
- exercer une pression économique légale ou non (réduction d’heures de travail, suppression d’heures supplémentaires, mutation hors secteur géographique) dans le but unique de faire céder le salarié.
Attention, pour qu’une rupture conventionnelle soit valable, l’employeur doit aussi donner son accord librement et de façon éclairée. Son accord ne sera pas basé sur la réalité et son consentement ne sera pas valable si, par exemple, le salarié lui a dissimulé des faits justifiant un licenciement pour faute grave.