Maintenant que vous avez analysé les situations, que vous vous êtes posé plein de questions et que vous avez décidé ce que vous alliez faire, il est temps de mettre tout cela en application.
Informez les personnes sur ce que vous faites des données
C’est l’obligation centrale du RGPD, vous devez informer les personnes sur les données que vous collectez sur elles, qui va y avoir accès, la durée de conservation, les objectifs pour lesquels vous avez collecté les données, etc.
Vous devez donner cette information au moment où vous collectez les données. Concrètement ça veut dire quoi ?
Dans le processus d’inscription sur votre site, lorsqu’une personne s’inscrit, généralement vous précisez qu’elle accepte les conditions générales de vente ou d’utilisation lors de son inscription. Il faudra mettre une clause dans ces conditions générales avec toutes les informations exigées par le RGPD.
Lors du recrutement d’un salarié, il faudra l’informer sur les traitements réalisés pour les ressources humaines. Il est recommandé de mettre une clause assez générique dans le contrat de travail et de lui faire signer un document séparé contenant toutes les informations prévues par le règlement dont vous lui remettrez le double. De plus, vous devrez faire de même avec tous vos salariés. Vous pouvez faire cela avec notre document sur l'obligation d'information RGPD de l'employeur.
Ou simplement, lors d’une campagne de recrutement, vous allez collecter des données personnelles sur les candidats, le CV et la lettre de motivation étant des données personnelles. Si vous mettez en place un formulaire de candidature en ligne, vous devrez prévoir de donner ces informations quelque part dans ce formulaire.
Adaptez vos contrats et documents juridiques
Dès lors qu’une organisation (entreprise, association, fondation, autre…) récolte des données personnelles, il va être nécessaire de prévoir une clause pour respecter les obligations du RGPD, notamment l’obligation d’information vue ci-dessus.
Pour vous donner un exemple, dans vos conditions générales de vente, vous devez prévoir une clause spécifique précisant vos obligations et votre politique de traitement, de conservation, et de protection des droits des utilisateurs.
Si vous voulez être dans les règles, établissez et mettez à jour vos CGV ou vos CGU, vos mentions légales et votre politique de confidentialité avec Rocket Lawyer.
Ou encore, dans le cas où vous faites sous-traiter une activité comme vos ressources humaines par une autre entreprise et que vous lui envoyez des données personnelles, vous serez obligé-e de faire un avenant de protection des données personnelles RGPD.
Mettez en place un registre des données personnelles utilisées dans votre entreprise
Partez du principe que vous devez mettre en place un registre des traitements de données personnelles réalisés dans l’entreprise. C’est seulement si vous réalisez un traitement occasionnel que vous n’y êtes pas obligé. Par exemple, si vous traitez les données d’un client pour le service après-vente, vous ne serez pas obligé de le répertorier dans le registre, car c’est un traitement occasionnel. Mais si vous collectez les données de vos clients à chaque fois qu’ils font un achat, ce traitement n’est pas occasionnel.
Pour chaque traitement de données, le responsable de traitement doit lister :
• les coordonnées du responsable de traitement (et du délégué à la protection des données le cas échéant) ;
• les finalités du traitement ;
• les catégories de personnes concernées et les catégories de données à caractère personnel ;
• les catégories de destinataires des données personnelles ;
• les transferts de données à caractère personnel vers un pays tiers (le cas échéant) ;
• les délais prévus pour l'effacement des différentes catégories de données ;
• une description générale des mesures de sécurité techniques et organisationnelles.
Permettez aux personnes d’exercer facilement leurs droits
Le RGPD donne de nombreux droits aux personnes pour contrôler ce qui est fait de leurs données : droit à la portabilité, droit à l’oubli, droit d’accès, etc.
Vous devrez avoir dans votre entreprise une personne chargée de gérer ces demandes (sauf si vous avez un DPO, ce sera alors une des missions du DPO). Il est recommandé de soigner particulièrement le suivi de ces demandes, puisqu’une personne insatisfaite aura tendance à saisir la CNIL. Cela pourra mener à un contrôle de la CNIL pour vérifier votre conformité avec le RGPD et une amende potentielle si vous n’êtes pas conforme.
Mettez donc en place un processus interne permettant de garantir le traitement des demandes dans un délai court, un mois maximum.
Sécurisez les données personnelles que vous stockez
Il faut prendre des mesures informatiques et physiques pour garantir la sécurité des données. Le niveau d’exigence de ces mesures va dépendre de la sensibilité des données traitées, plus celles-ci seront sensibles, plus l’exigence doit être élevée.
Des mesures concrètes doivent être prises : mises à jour régulières des antivirus et logiciels, changement régulier de mots de passe et utilisation de mots de passe complexes ou encore chiffrement des données.
Prenez contact avec votre responsable informatique ou votre prestataire pour voir avec lui comment prendre les mesures nécessaires.