Chaque convention collective de branche comporte une classification professionnelle. C’est une sorte de grille hiérarchique des emplois dans la branche d’activité, généralement couplée avec une grille des salaires.
Ces classifications sont très différentes d’une convention collective à l’autre.
Généralement, elle est construite en partant de la qualification de l’emploi : ouvrier, employé (qualifié ou non qualifié), technicien, agent de maîtrise (ETAM) et cadre.
Ensuite, à l’intérieur de chaque qualification, sont attribués des niveaux de classification (appelés niveau, groupe, classe, position, échelon, etc. : chaque convention collective a ses propres termes). Ces niveaux sont fixés en fonction de la nature de l’emploi exercé, des diplômes ou niveaux de formation obtenus, des compétences et connaissances acquises, de la polyvalence, de l’autonomie, de l’ancienneté du salarié dans la branche d’activité et/ou du niveau de responsabilité. Chaque niveau, groupe, classe, position ou échelon donne en principe une description des tâches qui peuvent être demandées au salarié.
Les emplois ainsi qualifiés sont affectés d’un indice ou d’un coefficient hiérarchique permettant de déterminer le salaire minimum conventionnel auquel a droit le salarié.
Certaines conventions collectives valorisent particulièrement l’obtention de certains diplômes en prévoyant un niveau ou coefficient minimum pour les salariés titulaires de ces diplômes.
Exemple : dans la convention collective des ouvriers du bâtiment, les salariés titulaires d’un CAP ou d’un BEP doivent être classés au minimum au coefficient 185.