Quand une personne a l’usufruit d’un bien, cela signifie qu’elle a le droit de l’utiliser et d’en percevoir les revenus, mais elle n’a pas le droit d’en disposer. C'est-à-dire qu'elle ne peut pas faire ce qu'elle veut du bien.
Exemple : une personne qui a l’usufruit d’une maison peut l’habiter ou la louer et percevoir les loyers. Mais elle ne peut ni la vendre, ni la détruire.
Une personne peut se retrouver usufruitière d’un bien suite au décès de son conjoint, en vertu d’une donation ou d’une vente ou bien en vertu d’un testament.
L’usufruitier doit veiller à la bonne conservation du bien et faire toutes les réparations d’entretien (les charges courantes), mais n’a pas à prendre en charge les grosses réparations (ex. : le changement de la toiture n'est pas à sa charge). Il peut aussi améliorer le bien, mais il ne peut pas réclamer une indemnité en contrepartie de ces améliorations.
Il doit aussi payer la taxe foncière et la taxe d’habitation.
Le plus souvent, l’usufruit est viager (il prend donc fin à la mort de l’usufruitier), mais il peut aussi avoir été accordé pour une durée fixe (on dit que c’est un usufruit temporaire). Pour tous les usufruits qui ne sont pas accordés à des particuliers, la durée est limitée à 30 ans.
L'usufruit peut également prendre fin parce que l’usufruitier y a renoncé, parce qu’il n’a pas utilisé le bien pendant 30 ans, parce que le bien a été détruit ou parce qu’il n’a pas entretenu le bien ou l’a dégradé (du coup, c’est un abus de jouissance qui fait tomber l’usufruit).