Si le médecin du travail campe sur ses positions et que ses restrictions rendent impossible le retour du salarié à son poste de travail, ne licenciez pas le salarié pour inaptitude. C’est interdit.
Dans ce cas, il ne vous reste qu’une solution : saisir la formation de référé (procédure d’urgence pour obtenir rapidement une décision) du conseil de prud’hommes, dans un délai de quinze jours à compter de la notification des éléments contestés. Vous devrez informer le médecin du travail de cette procédure.
Pendant tout le temps de la procédure, vous ne pouvez pas en principe empêcher le salarié de reprendre son travail. Mais pour éviter les risques liés à cette reprise (notamment si vous ne pouvez pas aménager le poste de travail), dispensez le salarié de travailler. Cette dispense doit apparaître très clairement dans votre recours et dans la lettre informant le salarié de ce recours. Dans ces courriers, exposez les raisons objectives qui vous poussent à le dispenser d’activité (ex. : toutes les tâches qu’il pourrait exécuter présentent un risque majeur pour sa santé) et confirmez le maintien de sa rémunération durant la période de contestation.